Nous avons le plaisir de vous convier à une conférence animée par le docteur Adrian Serban, pédiatre et psychothérapeute et Ivan Tacey anthropologue sur le thème de "l'attachement".
Cette conférence gratuite nécessite une inscription par mail : troisa.asso@gmail.com
L'association 3A est née des regards croisés entre professionnels et parents autour d’un besoin fondamental du nouveau né : le besoin d’attachement.
2014, naissance de la newsletter Troisa
Nous proposerons cette année à tous nos adhérents une newsletter mensuelle.
Nous aborderons 1 fois par mois un sujet en lien avec l'attachement.
Pour que cette newsletter soit aussi la votre, n'hésitez pas à nous écrire à l'adresse troisa.asso@gmail.com
Nous nous efforcerons de traiter au cours de l'année l'ensemble des suggestions qui nous seront faites.
Au plaisir de vous lire!
Suffit-il d’avoir des jouets pour jouer ?
En cette période de Noël, la question du choix du
« bon jouet » est au cœur des préoccupations de nombreux parents…
Et
si l’on en profitait pour s’interroger plus largement sur l’importance du jeu dans
la relation à nos enfants ?
Dans son livre « Jouons ensemble
autrement » Catherine Dumonteil Kremer nous invite à approcher le jeu
d’une manière différente : jouer pour améliorer les relations avec nos
enfants, donner de l’attention personnalisée, sortir des impasses
relationnelles avec les petits comme avec les adolescents, souder la famille,
se fabriquer des souvenirs…
L’auteur nous amène à réfléchir à notre propre vécu
du jeu, à dépasser la gêne, l’ennui, le sentiment de perdre son temps…pour
jouer vraiment avec ses enfants, entrer dans leur monde et privilégier le
plaisir de vivre ensemble.
Catherine Dumonteil Kremer propose concrètement une
cinquantaine de jeux spontanés simples à mettre en place, ainsi qu’une
sélection de jeux coopératifs et de jeux de plateaux originaux.
Si vous cherchez un cadeau pour de jeunes parents,
ou si les fêtes des années précédentes vous ont convaincu qu’il est nécessaire
de penser autrement le passage du Père Noël, ce livre va vous intéresser, en
voici le sommaire détaillé :
Le jeu :
une rencontre émotionnelle
Explorer,
expérimenter ou jouer
Quand
nos enfants grandissent, pourquoi jouons nous moins ?
Le
jeu libre ou jeu symbolique
Les
effets magiques du rire
Sortir
des impasses relationnelles par le jeu
Des
jeux qui soudent la famille
Jouer
à la guerre
Le jouet, un
besoin ?
Naissance
d’un petit consommateur
Quelques
suggestions pour choisir un jouet
Jouets
et sexisme
Jeux de
règles compétitifs et coopératifs
Les
jeux coopératifs
Les
jeux de société avec plateau
Le
cercle vicieux de la compétition
Des
jeux de société irrésistibles
Jeux
éducatifs ou « activités pédagogiques alternatives » ?
Faut-il "laisser pleurer"?
LES
PLEURS DU BÉBÉ : ce que la recherche nous apprend.
Les
chercheures Sylvia Bell et Mary Ainsworth ont mené dans les années 1970 des
études qui auraient dû mettre définitivement à l'index les théories sur les
"enfants gâtés". Ces chercheures ont étudié deux groupes de couples
mère-nourrisson. Le groupe 1 était constitué de mères donnant des réponses
promptes et maternantes aux pleurs de leur enfant. Le groupe 2 était constitué
de mères plus retenues dans leur réaction. Elles ont trouvé qu'à l'âge d'un an,
les enfants du groupe 1, auxquels les mères avaient répondu rapidement et de
manière plus maternante, étaient moins portés à recourir aux pleurs comme moyen
de communication. Ces enfants semblaient avoir un attachement à leur mère plus
sécurisé et avaient développé de meilleures facultés de communication, devenant
moins pleurnichards et moins manipulateurs.
Jusqu'à cette époque, on avait fait croire aux parents que s'ils prenaient leur
bébé dans leurs bras chaque fois qu'il pleurait, il n'apprendrait jamais à se
calmer et deviendrait de plus en plus exigeant. D'autres études ont été menées
qui montraient que les bébés dont les pleurs ne recevaient pas une réponse
rapide se mettaient à pleurer davantage, plus longtemps, et d'une manière plus
dérangeante.
Dans une étude qui comparait deux groupes de bébés en pleurs, les nourrissons recevaient, dans l'un des groupes, une réponse immédiate et maternante, tandis que dans l'autre groupe, on laissait les enfants pleurer. Les bébés dont les pleurs recevaient une attention appropriée pleuraient moins dans une proportion de 70 %. Chez les bébés qu'on laissait pleurer, à l'inverse, les pleurs ne diminuaient pas.
Fondamentalement, la recherche a montré que les bébés dont les pleurs étaient entendus et auxquels on répondait apprenaient à "pleurer mieux", ceux qui étaient le produit d'un style de maternage plus retenu apprenaient à "pleurer plus fort". Il est intéressant de noter que ces études ont montré des différences non seulement dans la manière de communiquer des bébés avec leurs parents selon les réactions qu'ils obtenaient à leurs cris, mais aussi des différences chez les mères.
Dans une étude qui comparait deux groupes de bébés en pleurs, les nourrissons recevaient, dans l'un des groupes, une réponse immédiate et maternante, tandis que dans l'autre groupe, on laissait les enfants pleurer. Les bébés dont les pleurs recevaient une attention appropriée pleuraient moins dans une proportion de 70 %. Chez les bébés qu'on laissait pleurer, à l'inverse, les pleurs ne diminuaient pas.
Fondamentalement, la recherche a montré que les bébés dont les pleurs étaient entendus et auxquels on répondait apprenaient à "pleurer mieux", ceux qui étaient le produit d'un style de maternage plus retenu apprenaient à "pleurer plus fort". Il est intéressant de noter que ces études ont montré des différences non seulement dans la manière de communiquer des bébés avec leurs parents selon les réactions qu'ils obtenaient à leurs cris, mais aussi des différences chez les mères.
Ces études ont montré que les mères qui donnaient une réponse plus limitée et
moins maternante devenaient graduellement insensibles aux pleurs de leur bébé,
et cette insensibilité se propageait à d'autres aspects de leur relation
parent-enfant.
La recherche a montré que laisser un bébé pleurer "gâte" toute la famille.
La recherche a montré que laisser un bébé pleurer "gâte" toute la famille.
Evaluez le style d'attachement de votre enfant
Dans le cadre du volet « Recherche », un des projets de l’association est d’évaluer le style d’attachement des enfants âgés de 12 à 18 mois, à travers leur comportement lors des séparations.
L’étude est réalisée en collaboration avec
une équipe de la faculté de médecine de Munich spécialisée dans ce type
d’évaluation. Les enfants sont filmés dans le cadre d’une situation de
séparation (« situation étrange ») et les enregistrements sont
envoyés à Munich de façon anonyme. Les résultats sont ensuite discutés avec les
parents.
Pour plus d’informations concernant les
styles d’attachement, nous vous invitons à prendre connaissance du diaporama
diffusé lors de la conférence du 30 septembre sur ce blog.
Ce type d’étude est connu depuis les années
80, et depuis, plus de 10 000 enfants ont ainsi été évalués. Certains
d’entre eux ont été suivis jusqu’à l’âge de 20 ans, dans les années 2000.
Description du Protocole :
Il s’agit d’un protocole filmé de 18 minutes
(6 séquences)
1. L’enfant est avec son parent, dans
un environnement nouveau (jouets…)
2. Arrivée d’une personne étrangère
dans la pièce
3. Départ du parent, l’enfant est seul
avec la personne étrangère
4. Retour du parent, départ de la
personne étrangère
5. Départ du parent, l’enfant est seul
6. Retour du parent
Cette
mise en scène permet d’observer le comportement de l’enfant lors des
séparations et surtout lors des retrouvailles avec son parent.
Le but
n’est pas de mettre des étiquettes ni de cataloguer les enfants, mais de mieux
comprendre le phénomène et de proposer dans un second temps si besoin, des
solutions aux parents.
Les parents intéressés par cette étude
peuvent prendre contact avec l’association pour de plus amples précisions, en nous
écrivant à l’adresse troisa.asso@gmail.com.
Ils seront recontactés dans les plus brefs
délais.
L’étude se fera sous la direction du
Président de l’association, Adrian Serban, pédiatre et psychothérapeute.
Dans un second temps, une rencontre avec les
parents, s’ils le souhaitent, pourra être organisée, afin de présenter les
résultats du test et de proposer des solutions pour optimiser et renforcer la
relation entre l’enfant et ses parents.
Cette
étude est entièrement gratuite et commencera en janvier 2014.
Elle
aura lieu au 10 grande rue de la Croix Rousse 69004 Lyon, les premières
sessions auront lieu les samedis 11 et 18 janvier 2014.
Quand on donne une fessée à un enfant, on lui apprend à frapper...et rien d'autre !
Nous
avons évoqué lors de notre conférence du 30 septembre, la nécessité d’éviter
toute forme d’agression physique pour favoriser un attachement sécure.
Le
10 octobre dernier, nous avons assisté avec beaucoup d’intérêt à la conférence
d’Olivier Maurel, sur le thème de la fessée et avons choisi de retranscrire ici
des arguments pour lutter contre quelques idées reçues…
Nous
vous rappelons qu’Olivier Maurel est Président de l'Observatoire de la violence
éducative ordinaire (www.oveo.org) et auteur
de plusieurs ouvrages sur les violences éducatives.
« Des fessées, on en a tous reçu et ça ne nous a pas traumatisé » FAUX
Deux
conditionnements puissants sont à l’œuvre dans nos difficultés à renoncer à
toute forme de violence éducative et expliquent nos résistances.
Un conditionnement culturel
Dans notre inconscient, l’image de l’enfant est chargée négativement.
Depuis 5000 ans, dès les premières civilisations, on retrouve des proverbes de type « il faut battre les enfants ». De nombreuses croyances indiquent que l’homme nait tordu, qu’il faut le « redresser ».
Aujourd’hui, la science donne une image bien différente de celle que l’on pouvait avoir auparavant. De nombreux travaux scientifiques dont ceux de Félix Warneken nous montrent que l’altruisme, le sens de l’entraide est déjà développé chez les bébés. Vers 18 mois, un bébé est capable de venir en consoler un autre.
Un conditionnement culturel
Dans notre inconscient, l’image de l’enfant est chargée négativement.
Depuis 5000 ans, dès les premières civilisations, on retrouve des proverbes de type « il faut battre les enfants ». De nombreuses croyances indiquent que l’homme nait tordu, qu’il faut le « redresser ».
Aujourd’hui, la science donne une image bien différente de celle que l’on pouvait avoir auparavant. De nombreux travaux scientifiques dont ceux de Félix Warneken nous montrent que l’altruisme, le sens de l’entraide est déjà développé chez les bébés. Vers 18 mois, un bébé est capable de venir en consoler un autre.
Un conditionnement individuel
Il est important de rappeler qu’une grande majorité _80 à 90%_ d’entre nous (parents et grands parents d’aujourd’hui) a subi des violences éducatives.
Les neurosciences ont mis en lumière la présence dans notre cerveau de neurones miroir qui enregistrent ce que nous voyons et nous poussent à reproduire, ce qui explique pourquoi pour certains parents, il est très difficile de ne pas avoir recours à la fessée.
« Une fessée de temps en temps, ça ne fait pas de mal » FAUX
"Quand on frappe les adultes, c'est une
agression.
Quand on frappe les animaux, c'est de la cruauté.
Quand on frappe les enfants, c'est pour leur bien".
Frapper
un enfant déclenche en lui un stress : en réponse à ce stress, se met en
place un système qui fait que son organisme se prépare à se défendre ou à fuir.
Comme
il ne peut ni fuir, ni se défendre, les hormones deviennent toxiques. Elles
attaquent le système digestif et les neurones et altèrent la mémoire.
La
nature désactive les fonctions qui ne sont pas indispensables : la
croissance, la digestion, le système immunitaire.
Si
les attaques sont fréquentes, il y a une mise en danger réelle de la santé de
l’enfant.
La fessée met à mal l’estime de soi de l’enfant
L’enfant
de 2-3 ans, s’il est frappé se dit, « je suis mauvais ».
Être frappé, c’est toujours une humiliation.
L’enfant
la reçoit à plein, s’humilie lui-même, il perd l’estime de soi, indispensable à
une bonne santé mentale, ce qui augmente les risques de dépression.
La fessée diminue l’empathie
La violence a des effets sur l’empathie. Quand on frappe beaucoup un enfant il se blinde, quand on ne ressent plus ses propres émotions, on ne ressent plus celles des autres.
C’est pourtant grâce à l’empathie que nous pouvons stopper notre agressivité naturelle.
La fessée rend servile
La violence ne peut que perturber l’altruisme et engendrer la servilité, on se met au service des autres parce qu’on a peur.
La fessée perturbe le sens moral de l’enfant
Les bébés ont très tôt le sens du bien et du mal. Quand on frappe un enfant et qu’on lui dit « c’est pour ton bien », on vient perturber son sens moral.
Ce n’est qu’en 1996 qu’un psychologue américain à remarqué que le précepte « Ne fais pas à autrui ce que tu n’aimerais pas qu’on te fasse » n’est pas appliqué aux enfants.
La violence sur les enfants est encore extrême dans beaucoup de pays.
« Une bonne fessée, et il va comprendre » FAUX
La première chose que l’on apprend à un enfant en le frappant c’est à frapper
Lorsqu’il
reçoit une fessée, l’enfant apprend que l’on peut aimer ET frapper. Une partie
importante de la violence conjugale, prend sa source dans le mélange amour et
violence.
Le risque est de ne plus faire la différence entre conflit et violence, cette confusion est grave.
Les conflits sont tout à fait normaux, la violence est anormale.
Quand les enfants sont habitués très jeunes à la violence, les conflits entre adultes sont nécessairement violents.
Comment éduquer son enfant sans faire usage de violence ?
Le risque est de ne plus faire la différence entre conflit et violence, cette confusion est grave.
Les conflits sont tout à fait normaux, la violence est anormale.
Quand les enfants sont habitués très jeunes à la violence, les conflits entre adultes sont nécessairement violents.
Comment éduquer son enfant sans faire usage de violence ?
Se déconditionner, c’est la première chose à faire, ne pas chercher à minimiser ce que l’on a subi. Quand on n’ose pas voir ce que l’on a subi, il y a plus de risques que l’on reproduise.
Respirer profondément par le ventre :
On détend le diaphragme, on se recentre sur soi même et on peut être plus à même d’avoir la bonne attitude.
Devancer le réflexe (conditionnement) et retarder la réaction
-Compter jusqu’à 10 dans sa tête
-Sortir de la pièce
-Pratiquer le yoga
-Pratiquer le yoga
Nommer et accueillir les émotions
Les enfants ont des émotions très fortes qui ne sont pas tournées contre nous.
Une émotion doit être accueillie, la colère doit être accueillie, l’émotion est légitime, pas la violence. On peut apprendre à l’enfant à nommer ses émotions.
Les crises ne sont pas « pour » quelque chose mais « parce que »…
Chercher à comprendre ce qui se passe « qu’est ce qui se passe entre mon enfant et moi ? » « Qu’est ce qui nous arrive ? »
On peut se dire : « si j’avais un conflit avec ma meilleure amie, comment je parlerai ? »
On cherchera alors à rendre le conflit constructif plutôt que de chercher à avoir raison.
De la nécessité d’une loi.
En France, un enfant meurt de maltraitance tous les 2 jours.
Quand nous levons la main, nous imitons nos ancêtres. Il faut qu’il y ait une loi pour contrebalancer le poids des conditionnements.
Si l’on prend l’exemple de la Suède au moment du vote en 1979, 70% des suédois étaient contre, aujourd’hui, ils ne sont plus que 10%.
Lorsqu’on éduque un enfant sans violence, on se retrouve isolé. Il est important de se rapprocher d’autres parents partageant les mêmes convictions afin de créer un renforcement positif et d’échanger sur les alternatives à la violence.
Pour aller plus loin, trois ouvrages d’Olivier Maurel :
"La fessée, Questions sur la violence éducative " (La Plage, 2004)
" Oui la nature humaine est bonne
!" (R Laffont, 2009)
"La Violence éducative, un trou noir dans les sciences humaines" (L'Instant présent, 2012)
"La Violence éducative, un trou noir dans les sciences humaines" (L'Instant présent, 2012)
Le diaporama de la conférence est en ligne
Nous tenons tout d'abord à remercier l'Association Lyonnaise de Santé Mentale pour son invitation.
La conférence a attiré beaucoup de monde et nous n'avons malheureusement pas pu tous vous accueillir.
D'autres évènements consacrés à l'attachement sont en prévision, et nous ne manquerons pas de vous tenir informés.
Pour visionner et télécharger le diaporama de la conférence, vous pouvez cliquer sur le lien ci dessous:
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